Wal-Berg (1910-1994)

Compositeur, arrangeur, accompagnateur et chef d’orchestre Wal-Berg, de son vrai nom Voldemar Rosenberg, est né à Constantinople le 13 novembre 1910 de descendance russe.

Au conservatoire de Berlin, il obtient un premier prix de piano. À Paris, au conservatoire également, il étudie l’harmonie, la composition et la direction d’orchestre.

Il quitte le conservatoire pour un engagement comme pianiste aux temps héroïques du « Bœuf sur le Toit ». De 1932 à 1936, il assure, chez Polydor, toutes les orchestrations de disques et compose les seules chansons françaises interprétées par Marlène Dietrich. À partir de 1937, chez Pathé-Marconi, il collabore à l’enregistrement de disques de nombreux artistes : Jean Sablon, Charles Trenet, Joséphine Baker, Léo Marjane, Damia, Danielle Darrieux… Il compose également la musique de plusieurs films : Katia, le Révolté, Le Conflit…

La guerre… Wal-Berg se replie à Monte-Carlo où déjà il crée un orchestre de jazz symphonique. La guerre… C’est à cette époque que la quasi-totalité de sa famille, dont son père, est anéantie par les nazis comme également des millions de malheureux.

En 1944, il entre à la radio française où il donnera pendant de très nombreuses années des concerts réguliers, comprenant des œuvres très variées, du « Choral de Bach » aux mélodies de Vincent Scotto. L’année 1946 voit la création du « Grand Jazz Symphonique » de Wal-Berg dont la notoriété dépassera bientôt les frontières de l’Hexagone.

« J’ai vu Wal-Berg travailler à son émission et en assurer les répétitions. Alors j’ai compris pourquoi elle est une des meilleures de notre radio. Devant une telle conscience professionnelle, il n’y a, messieurs les producteurs et chefs d’orchestre, qu’à tirer le chapeau ! » (Josette Wolny dans Radio-Revue 1949).

Il donne des concerts avec les plus grands interprètes de la planète : Victoria de Los Angeles, Yehudi Menuhin, André Segovia, Larry Adler… Il n’hésite pas à faire voisiner Gershwin avec Ravel, Debussy ou Cole Porter… À partir des années soixante, il enregistre chez Barclay, ses célèbres « Soirées » : Un soir à Vienne, Un soir à Moscou, Un soir à l’Opéra, Un soir à Bagdad, Soirée d’Opérette…« Tout le monde sait aujourd’hui que Wal-Berg est un musicien et un chef d’orchestre d’une qualité exceptionnelle ». (P. La Vigne)

Wal-Berg est le compositeur de plus de 300 morceaux pour orchestre symphonique; en particulier d’un « Concerto » particulièrement apprécié. On lui doit la musique d’une quarantaine de films. Ses arrangements et compositions ont été joués par tous les grands orchestres européens. Parmi ses orchestrations, citons le ballet de Charles Trenet, Un Parisien à New York.

Dans le domaine lyrique, sa carrière se manifeste comme compositeur, adaptateur et chef d’orchestre.

On lui doit une très belle œuvre, Casanova (opéra-comique ? opérette ?), créée à Nancy le 26 novembre 1955 sur un livret de Roger Fernay. Casanova a été joué avec succès sur les grandes scènes françaises de province.

Comme chef d’orchestre lyrique, il a notamment dirigé les représentations de Barbe-Bleue (théâtre de Paris 1971) et Un Violon sur le Toit (Marigny, 1971). Dans le domaine du disque d’opérette, il a dirigé La Quincaillière de Chicago, Minnie-Moustache, Barbe-Bleue et Un Violon sur le Toit.

« Wal-Berg nous a donné un large aperçu de la palette chatoyante du répertoire pourtant très vaste du Jazz Symphonique. Lui-même, compositeur, connaît une audience quasi mondiale qui est justifiée par l’inspiration sensible et raffinée qui se dégage de ses œuvres. Son travail d’orchestrateur dénote un métier solidement acquis sur des bases qui n’admettent aucune faiblesse. Toutes les fantaisies lui sont donc permises et l’originalité dont Wal-Berg fait preuve dans ses propres œuvres ou dans l’adaptation d’œuvres connues telles que « Rêve d’amour » de Liszt, « Les Airs d’autrefois », « La Légende de la Forêt viennoise » de Strauss ou encore « Slovenia » , « Gopak« et la « Fête circassienne », toutes trois de Wal-Berg, n’a d’égal que le brio et l’allure avec lesquels il dirige et survolte l’orchestre…» (la presse tunisienne lors d’un concert de la radio française à Tunis, 1959)

Jean-Claude Fournier

— Références
Vous retrouverez Wal-Berg dans « Opérette » n° 93. Si cet article vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Revue “Opérette” »

— Œuvres lyriques
Légende : oc = opéra-comique
Le chiffre indique le nombre d’actes.

Création Titre Auteurs Nature Lieu de la création
1955
26 nov
Casanova Fernay (Roger) oc 2 Nancy

Dernière modification: 29/02/2024

Imprimer
Cookies
Nous utilisons des cookies. Vous pouvez configurer ou refuser les cookies dans votre navigateur. Vous pouvez aussi accepter tous les cookies en cliquant sur le bouton « Accepter tous les cookies ». Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre Politique de confidentialité et des cookies.