Un Mari à la porte

Un Mari à la porte

Jacques Offenbach (1819-1880)

 

Le petit acte exquis qui a nom Un Mari à la porte date du 22 juin 1859, une époque où Offenbach n’est plus comme avant, impérativement obligé par les autorités, de se cantonner dans la production de petits ouvrages, en un acte, avec un nombre réduit de personnages. Mais il en a tant écrit déjà à ce moment, qu’il est parfaitement à l’aise dans cette formule dans laquelle il va encore écrire plusieurs œuvres qui sont autant de réussites.
Un mari à la porte, pour ne pas être aussi connu que Monsieur Choufleuri ou Pomme d’Api, par exemple, qui sont d’autres œuvres en un acte, postérieures, est extrêmement séduisant.
Dans l’Illustration du 9 juillet 1859, on pouvait lire, concernant cet ouvrage : « Il y a une quantité de jolis morceaux d’une très vive allure, et en même temps spirituels, fins, élégamment écrits, et conduits avec beaucoup d’art ».

Le livret de Delacour et Morand est digne de Labiche et est très amusant, de bout en bout.

L’argument

Le soir de ses noces avec Henri Martel, huissier de son état, Suzanne se chamaille avec lui pour une broutille et s’enferme dans sa chambre. Apparaît Florestan Ducroquet, poète et musicien qui, fuyant un créancier doublé d’un mari jaloux, a atterri par la cheminée dans la pièce. Aidés de Rosita, la demoiselle d’honneur, Suzanne et Florestan cherchent une solution, car il n’est pas pensable de disparaître par la fenêtre, la chambre étant située au 3° étage.
Florestan est d’autant plus inquiet qu’il se rend compte que le mari n’est autre que l’huissier chargé de recouvrer ses dettes. Pendant ce temps, Martel, qui entend user de ses privilèges d’époux, tambourine à la porte. Il faut agir vite. Dans l’affolement, la clé tombe par la fenêtre. Pendant que Martel dévale les étages pour la récupérer, Florestan a enfin une idée lumineuse. Se rappelant que sa tante a promis de régler ses dettes s’il prenait femme, sans autre préambule, il prie Rosita de l’épouser.
La jeune fille trouve cette demande un peu rapide venant d’un jeune homme qu’elle ne connaissait pas une heure auparavant mais, bonne fille, accepte sans trop se faire prier. Il était temps, Martel arrive avec la clé du paradis !

La partition

Ouverture ;  « Je ne crierai pas, j’ai du caractère » (Rosita, Suzanne) ; « Ah ! sèche bien vite tes larmes » (Rosita) ; « Ah! juste ciel, que vois-je ? » (Rosita, Florestan, Suzanne) ; « Tu l’as voulu, Georges Dandin » (tous) ; « Pour votre honneur » (Florestan, Suzanne, Rosita) ; Final « Tu l’as voulu, Georges Dandin »

Fiche technique

Un mari à la porte
Opérette en 1 acte de Léon Morand et Alfred Delacour, musique de Jacques Offenbach. Création à Paris, théâtre des Bouffes-Parisiens (salle Marigny), le 22 juin 1859 avec :
Lise Tautin (Rosita), Mme Geoffroy (Suzanne), MM. Guyot (Martel), Geoffroy (Florestan)
Editions Heugel

Discographie

un mari a la porte 1 1Anaïk Morel, Gabrielle Philiponet, Stéphane Malbec-Garcia, Marc Canturri, Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, direction Vasily Petrenko, complété par Les Fables de La Fontaine, d’Offenbach, par les mêmes interprètes.
LPOFFCD00211 (1CD)

Un Mari à la porte a été enregistré et diffusé par l’ORTF le 29 novembre 1970 avec Aimé Doniat (Florestan), Linda Felder (Rosita), Jacques Tharande (Martel), Monique Stiot (Suzanne). Orchestre lyrique de l’ORTF, direction Jean Brébion.

Références

Vous retrouverez  Un mari à la porte  dans « Opérette » n° 48. Si cet article vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Anciens numéros »

Dernière modification: 08/02/2024

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