Compositeur et pianiste français, Henri Betti est né à Nice le 14 juillet 1917. Il a été élève de Lazare-Lévy et de Pech. Il se destinait à une carrière classique lorsqu’il devint accompagnateur de Maurice Chevalier pour lequel il écrira une quarantaine de titres. Il écrit pour d’autres artistes, puis, dans les années cinquante, se produit lui-même sur scène. Bientôt, il écrira des revues pour le Lido, le Moulin-Rouge ou les Folies Bergère, des musiques de films et de téléfilms, des opérettes.
Sa première opérette, Mademoiselle Printemps date de 1946. On ignore généralement que le fameux « Régiment des mandolines » est extrait de cette œuvre. Autres opérettes : Baratin (1949) , écrit pour Roger Nicolas tient l’affiche à l’Européen jusqu’en 1952. L’année suivante, le 23 décembre, sur la même scène, Mobilette avec Suzy Delair, Lucien Lupi et Michel Roux se taille un succès plus modeste (5 mois de représentations).
Avant Mobilette, le théâtre de l’Etoile avait accueilli, L’École des femmes nues (27 septembre 1950), une aimable fantaisie interprétée par Jacques Pills, Henri Genès, Jeannette Batti et Edith Georges.
En 1957, le compositeur obtenait la consécration du Châtelet avec Maria-Flora (airs additionnels de Francis Lopez). En tête d’affiche, Lilo et Rudy Hirigoyen. Hélas, le livret, modifié au gré des caprices de Lilo, n’est pas bon, le rôle de Rudy Hirigoyen est anormalement réduit. La pièce s’en ressent et atteint difficilement la Pentecôte 1958. C’est à Mogador que sera donnée l’opérette suivante d’Henri Betti (airs additionnels de Laurent Rossi et Jean-Pierre Landreau) : Le Marchand de soleil, 31 octobre 1969. Cette quatrième et dernière opérette créée par Tino Rossi se joue 7 mois.
C’est sans doute dans le domaine de la chanson qu’Henri Betti a connu ses plus beaux succès : « La chanson du maçon », « Ca sent si bon la France » (interprétés par Maurice Chevalier), « Le régiment des mandolines » déjà cité (Lily Fayol), « Maître Pierre », « C’est si bon » (Yves Montand) qui fera le tour du monde après avoir été repris par Louis Armstrong.
Henri Betti est également l’auteur de musiques de films : Honoré de Marseille, avec Fernandel (1956), Les Duraton, Le mort en fuite, La joyeuse prison ; de téléfilms, (« L’école des cocottes », « La petite Catherine ») ; de séries télé (Comment ne pas épouser un milliardaire ?)
Henri Betti a été 8 ans administrateur de la SACEM, deux ans vice-président et membre fondateur du “Comité du cœur”.
Henri Betti est décédé le 7 juillet 2005.
Jean-Claude Fournier
— Références
Vous retrouverez Henri Betti dans « Opérette » n°120 & 138. Si l’un de ces articles vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Revue “Opérette” »
— Œuvres lyriques
Légende : cm = comédie musicale, opé = opérette
Le chiffre indique le nombre d’actes.
Création | Titre | Auteurs | Nature | Lieu de la création |
1946 | Mam’zelle Printemps | ? | ? | ? |
1949 18 ou 25 mars |
Baratin | Valmy (Jean), Hornez (André) | cm 2 | Paris, Européen |
1950 22 ou 27 sept |
Ecole des femmes nues (L’) | Veber (Serge), Boyer (Jean) | opé 2 | Paris, Etoile |
1953 23 déc |
Mobilette | Veber (Serge), Hornez (André) | opé 2 | Paris, Européen |
1969 31 oct |
Marchand de soleil (Le) [1] | Thomas (Robert), Mareuil (Jacques) | opé 2 | Paris, Mogador |
1957 18 déc |
Maria-Flora [2] | Vincy (Raymond) | opé 2 | Paris, Châtelet |
[1] avec Rossi (Laurent) ; airs de Scotto (Vincent) et Martinet
[2] airs additionnels de Lopez (Francis)
Dernière modification: 29/02/2024