Régine Crespin est née à Marseille le 23 février 1927. À quatre ans, ses parents habitent Nîmes. La jeune Régine se dirigeait vers la profession de pharmacienne lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle est dotée d’une voie souple et facile. Elle obtient le premier prix d’un concours local avant d’entrer au Conservatoire de Paris où elle est l’élève de Suzanne Cesbron-Viseur et de Georges Jouatte. Elle obtient 3 premiers prix.
Dès 1949 à Reims, elle interprète Charlotte dans le Werther de Massenet puis, à Mulhouse, le rôle d’Elsa dans Lohengrin (1950). Puis c’est Paris : salle Favart en 1951, elle est Floria Tosca ; au Palais Garnier, la même année à nouveau Elsa, sous la direction d’André Cluytens. Mais elle ne néglige pas la province qui lui permet d’élargir son répertoire : Faust, Hérodiade, Otello, Le Trouvère, Fidélio, Obéron, La Walkyrie… Puis en 1956, retour à l’Opéra de Paris où elle triomphe : Desdémone (Otello), avec José Luccioni, La Maréchale (Le Chevalier à la rose), aux côtés de Renée Doria et Suzanne Sarroca, et Amélia (Un bal masqué), aux côtés d’Albert Lance, Denise Scharley et René Bianco.
En 1958, une brillante carrière internationale s’ouvre pour elle après ses débuts remarquables à Bayreuth où elle est Kundry de Parsifal : Metropolitan Opera (New York), Covent Garden (Londres), La Scala (Milan), Staatsoper (Vienne)… la demandent et l’acclament dans ses Tosca, Iphigénie, Sieglinde, Senta ou Desdémone.
Au début des années 1970, elle abandonne progressivement les grands rôles de soprano dramatique pour un répertoire de mezzo comme Madame Flora du Médium…
En 1979, elle aborde Offenbach à Toulouse sous la direction de Michel Plasson : elle est une remarquable Grande duchesse de Gérolstein, un rôle qu’elle tiendra au Châtelet en 1981. C’est la seule opérette qu’elle interprètera sur scène. Elle enregistrera l’intégrale de cet ouvrage ainsi que La Périchole et La Vie parisienne (rôle de Métella). Signalons également le récital « Prima Donna in Paris », où elle interprète des airs de Phi-Phi, Ciboulette, L’Amour masqué, La Belle Hélène et Trois Valses.
Régine Crespin s’intéressait particulièrement aux jeunes et était devenue enseignante en 1976 au Conservatoire de Paris, qu’elle ne quitta qu’en 1992. En 1989, elle entame une tournée mondiale d’adieux, après plus de trente ans de succès.
Elle s’est éteinte à Paris le 5 juillet 2007.
— Références
Vous retrouverez Régine Crespin dans « Opérette » n° 39, 143 & 144. Si l’un de ces articles vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Revue “Opérette” »
Dernière modification : 24/02/2024