Nini La Chance

Georges Liferman (1922-2018)

 

Annie Cordy est née à Bruxelles. Elle apprend le piano et le solfège, tout en poursuivant ses études. Elle débute dans sa ville natale, mais très vite se rend à Paris…
Elle est engagée au Lido, puis au Moulin-Rouge elle signe un contrat avec Pathé Marconi et obtient à Deauville le prix « Maurice Chevalier ».
Cette même année (1952), elle est engagée pour La Route Fleurie à l’ABC, où sa popularité et son talent s’affirment, auprès de Bourvil et Georges Guétary. Elle quitte la pièce au bout de deux ans pour le tour de chant où elle obtient de beaux succès. Au cinéma, elle se fera un nom aussi bien dans les rôles de fantaisiste (Le Chanteur de Mexico) que dans les rôles dramatiques (Le Passager de la pluie).
Dans la carrière aux multi-aspects d’Annie Cordy, la comédie musicale garde une place privilégiée. Après La Route fleurie, se succéderont Tête de Linotte avec Jean Richard, Visa pour l’amour avec Luis Mariano, Ouah ! Ouah ! avec Bourvil, Pic et Pioche avec Darry Cowl, Indien vaut mieux que deux tu l’auras… en compagnie de Pierre Doris.
En 1972, elle crée à Paris la version française de Hello Dolly ! Georges Liferman composera ensuite pour elle Nini la Chance et Gérard Gustin, Envoyez la musique !

Dans Nini la chance, Annie Cordy est la seule grande tête d’affiche. Cet ouvrage, comme le suivant, est écrit par Jacques Mareuil entièrement autour de son personnage. L’ouvrage, dont la 1ère représentation a lieu à Avignon le 15 octobre 1976 en avant-première, est créé à Paris sur la scène de Marigny le 21 octobre 1976. La première saison de Nini la Chance à Paris se termine le 30 avril 1977. Après quelques représentations en province, l’ouvrage revient à Marigny du 14 octobre 1977 au 1° janvier 1978. Puis il entame une tournée qui devait le conduire sur les grandes scènes de France et de Belgique.

Toujours au théâtre Marigny, la Télévision Française a assuré en décembre 1978 l’enregistrement de la pièce, avec ses principaux créateurs. Sa diffusion a eu lieu sur TF1 le 18 décembre 1978.

L’argument

À San Francisco, à la veille de la seconde guerre mondiale, la petite française Mélanie Bourgeois, surnommée depuis toujours « Nini la Chance », loge chez sa tante Amandine, propriétaire de l’hôtel de France.
Depuis quatre ans, Nini est assistante d’un chirurgien. Comme tel, elle a donné des soins à Jimmy, pilote d’avion à ses heures, qui a été blessé accidentellement. Jimmy a été conquis par la vivacité, l’entrain et le charme de la jeune femme. Aussitôt sorti de l’hôpital, il se met à sa recherche et la retrouve enfin.
Nini est vite attirée par ce beau garçon sympathique et le 14 juillet 1939 marque le début d’un grand amour. Mais c’est la guerre en France. Le père de Nini souhaite revoir sa fille avant son départ pour le front. Nini tente d’expliquer à Jimmy qu’il lui faut elle aussi partir pour son pays. Persuadé qu’elle s’en va rejoindre un autre homme, il ne veut rien entendre. Voilà donc un bonheur de deux mois brisé sur un malentendu.
Nous retrouvons successivement Nini, dans l’est de la France, où elle finit par retrouver son père, à Londres, où elle fait bénéficier les blessés de ses talents d’infirmière, puis en Normandie, vers la fin de la guerre, au PC du Colonel Américain Wallace. Pendant ce temps, Jimmy, inconsolable, traîne de bar en bar. Il ne veut même pas lire une lettre que lui fait parvenir Nini, par l’intermédiaire de la tante Amandine. Bientôt, il s’engagera et deviendra un as de l’aviation.

En Normandie, les obus éclatent de tous côtés et le colonel Wallace est grièvement blessé. Au péril de sa vie, Nini le transporte en jeep à l’hôpital.
Enfin la guerre se termine. À Paris, le colonel Wallace s’apprête à reprendre ses activités de producteur de spectacles. En attendant, il organise une grande soirée en l’honneur de Nini la Chance, devenue Nini la France pour les alliés.
Au cours de cette soirée, Nini va de surprise en surprise, toutes plus agréables les unes que les autres. Elle retrouve son père, tante Amandine et surtout son cher Jimmy.
Tout est bien qui finit bien pour la petite française. Elle épousera Jimmy et sera la vedette d’une super production, « Nini la Chance » montée à Broadway par le colonel-producteur Wallace.

— La partition

« San Francisco 1939 » (Danseurs et danseuses) ; « On ne voit ça qu’au cinéma » (Nini, danseuses et danseurs) ; « Nini la Chance » (Nini) ; « On n’est pas des bleus » (les soldats) ; « Caramela » (Nini) ; Ballet Cabaret (Danseuses) ; « Nous on est pour » (Jimmy et Tom) ; « Y a des moments » (Nini) ; « La Noce à Nogent » (Nini et toute la troupe) ; « Adolphe » (Danseurs) ; « Les Dupont » (Jules, danseurs) ; « Çà ira mieux demain » (Nini, puis Jules et Jane) ; « Les beautés de la Tamise » (Nini, Jane et les danseuses) ; « Dis pourquoi tu me bats, Léon » (Nini, danseuses) ; « Le clan des Ecossais » (Nini, danseurs) ; « Je n’peux pas t’oublier » (Jimmy) ; « Dingue de la danse » (Tom) ; Ballet (Nini, danseurs et danseuses) ; Final (Toute la troupe)

Fiche technique

Nini la chance
Comédie musicale en 2 actes. Livret et lyrics : Jacques Mareuil. Musique : Georges Liferman. Orchestration : Paul Piot
Création mondiale : Avignon, le 15 octobre 1976
Création à Paris : Théâtre Marigny, le 21 octobre 1976. Avec :
Annie Cordy (Nini la Chance), Liliane Gaudet (Tante Amandine), Evelyne Drach (Jane), James Sparrow (Tom), Edward Meeks (Jimmy), Guy Piérault (Jules), Pierre Plessis (le commandant Bourgeois), Bill Kearns (colonel Wallace). Orchestre sous la direction de Willy De Cart

Discographie

Annie Cordy, James Sparrow, Jacques Mareuil, Guy Pierault. Orch. Paul Piot
CBS 81649 (1 V)

— Références

Vous retrouverez  Nini la Chance dans « Opérette » n° 30. Si cet article vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Revue “Opérette” »

Dernière modification: 28/02/2024

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