Gaston Serpette (1846-1904)

Gaston Serpette (1846-1904)

La mort de Gaston Serpette, survenue de façon inattendue le 4 novembre 1904, le jour de ses 58 ans, cause une véritable stupeur dans le monde musical. Homme et compositeur apprécié, il s’était surtout distingué dans le monde de l’opérette avec une quarantaine d’ouvrages bien oubliés de nos jours, Cousin-Cousine étant l’une des meilleures. On aurait pu croire cet aimable compositeur complètement tombé dans l’oubli si ce n’est qu’il commence à sortir du placard. En effet la Maison Palazzetto Bru Zane a enregistré, dans un concert de raretés de l’opérette intitulé Parisien – Parisienne, quelques extraits de Adam et Eve, Le Capitole et Cendrillonnette. De plus, l’un de ses petits ouvrages, Le Singe d’une nuit d’été, a été remonté à l’Odéon de Marseille en 2019.

La musique plus forte que le barreau

Serpette est né le 4 novembre 1846 à Nantes. Après sa scolarité, il se lance dans des études de droit et devient avocat mais renonce rapidement à la carrière du barreau pour se consacrer entièrement à la musique pour laquelle il éprouve une vocation. En 1868, il est admis au Conservatoire de Paris, dans la classe de composition d’Ambroise Thomas et dans celle d’harmonie de Jules Duprato. Élève doué, il obtient en 1871 le premier grand-prix de Rome avec une cantate intitulée Jeanne d’Arc (paroles de Jules Barbier), jouée à l’Opéra de Paris la même année. En 1872, depuis la Villa Médicis, il envoie. une opérette qui est jouée au piano devant Gounod, Ambroise Thomas et tous les membres de l’Académie. Alors qu’il aurait pu être un symphoniste ou un musicien d’opéra, son génie facile et gracieux le fait opter pour l’opérette, ce qui contrarie fortement les membres de l’Institut des Beaux-Arts qui n’hésitent pas à l’accuser de trahison.

Des succès rapides

Contrairement à d’autres compositeurs d’opérettes, c’est avec des ouvrages en 3 actes, défendus par les troupes de qualité des Bouffes-Parisiens, des Variétés ou de La Renaissance, que Serpette est joué dès ses débuts. Le premier suffit à le faire connaître.

La Branche cassée. Cet opéra bouffe dont l’intrigue est située en Hollande, est créé aux Bouffes-Parisiens (23 janvier 1874) avecLa branche cassee Anna Judic dans le rôle de la servante Margotte, Mme Peschard dans celui travesti de Jean et Lucien Fugère dans celui de Grégoire. Écrite dans le style de Lecocq, l’opérette, bien accueillie par le public, attire l’attention des directeurs. (37 représentations).

Le Manoir de Pictordu, donné l’année suivante (28 mai 1875 aux Variétés) porte l’appellation de vaudeville-opérette.
L’agréable livret nous conte les tours pendables survenus à un riche industriel retraité qui s’est mis en tête d’acquérir un manoir et des titres de noblesse achetés à des seigneurs ruinés dont il décide de reprendre les habitudes féodales.La pièce reçoit un très bon accueil mais doit être retirée en plein succès après 14 représentations pour respecter un engagement antérieur.

Le Moulin du Vert-Galant, (Bouffes-Parisiens le 12 avril 1876), cet opéra bouffe à la partition jugée inégale ne tourne que pendant un mois.

La Petite Muette (le 3 octobre 1877) est donnée plus de 50 fois grâce à d’excellents artistes, même si le livret du jeune Paul Ferrier n’évite pas une certaine grivoiserie.
Un docteur déclare que Mercédès, devenue muette le jour de son mariage avec le vieux marquis José d’Albatros, ne recouvrera la parole que sous l’influence de l’amour. Elle le découvrira auprès du colonel de dragons Raphaël venu lui apporter le brevet de lectrice de l’infante.
Les morceaux les mieux venus sont : le chœur des vétérans, le duo « Lisez, nous sommes en famille », une habanera, le chœur, « Buvons », la chanson militaire, une aubade déjà entendue dans l’ouverture, et la chanson finale de Polichinelle.

Chaque année voit ainsi paraître un nouveau titre : Les Poupées parisiennes (1878), La Nuit de la Saint-Germain (1880 à Bruxelles et dont nous reparlerons avec Fanfreluche) pour en arriver à un grand succès :

Madame le Diable, opérette féerique en 4 actes et 12 tableaux de Henri Meilhac, Arnold Mortier et Albert Millaud (5 avril 1882 à LaMme le Diable Renaissance).
Le livret, amusant et bien traité, conte les mésaventures d’un diable de second rang, Nick, chargé de tenter les humains de la petite ville de Pruth-sur-Pruth qui n’a connu aucun adultère depuis plus de quarante ans. Il s’en prend à diverses épouses mais est à chaque fois détourné de son but par sa propre épouse, la jalouse Flamma, surnommée Madame le Diable, qui apparaît sous divers déguisements : laitière belge, Italienne, jeune Anglaise, singe automate, bacchante, sergent instructeur ou pianiste chevelu incompris. Démis de ses fonctions, Nick retourne à une vie paisible aux Enfers auprès de son épouse rassurée.
Le théâtre apporte tous le soin possible, décors, costumes, clous de spectacle, et engage la jeune Jeanne Granier, admirée dans toutes ses métamorphoses. Elle est entourée de M. Jolly dans le personnage de Nick et de Mlle Desclauzas, l’une des épouses tentées. La première se termine par une véritable ovation du public.
De la partition de Serpette, tout à fait réussie, sont particulièrement appréciés les couplets de la laitière, la tarentelle du deuxième acte, les couplets de la griserie et surtout la parodie du quatuor de Rigoletto. L’oeuvre connaît 120 représentations mais aurait pu se prolonger bien au-delà nonobstant, là encore, des engagements antérieurs du théâtre.

Après ce grand succès, curieusement, Serpette aborde le répertoire des opérettes en un acte qu’il a jusque là négligé. D’abord La Princesse, saynète donnée aux Variétés avec Anna Judic et Mlle Réjane (29 octobre 1882, 6 représentations). Puis Steeple chase, (Londres, 22 juillet 1883), et Tige de Lotus, (Casino de Contrexéville, le 26 juillet 1883) doté d’une musique charmante et d’un bon livret :
De retour d’une ambassade à Paris où il a su profiter des plaisirs de la capitale et en particulier d’une agréable actrice, le japonais Susumi regrette que son épouse, Tige de Lotus, n’ait pas la liberté des parisiennes. Ayant lu le journal intime de son mari dont elle découvre les rêves secrets, elle décide de jouer les femmes émancipées, ce qui révolte Susumi, jusqu’au moment où elle se rend compte qu’il tient vraiment à elle.

Si Serpette revint ensuite aux ouvrages à plusieurs actes, il retourna encore 5 fois à la carrure précédente avec :

Le Singe d’une nuit dété, saynète à deux personnages composée pour la Casino de Trouville. L’action se déroule dans le milieu du cirque et oppose la dompteuse Atala et son mari infidèle, Babylas, qui s”introduit dans la peau du singe Rigobert, vedette du cirque, afin de la reconquérir. L’ouvrage ne comprend qu’une ouverture et 6 morceaux. (1er septembre 1886 aux Bouffes-Parisiens, 77 représentations).
Citons également Mé-na-ka, fantaisie japonaise à la partition délicieuse (2 mai 1892 aux Nouveautés, 25 représentations), La Pincette (4 janvier 1895 à La Bodinière), La Tourte (8 février 1895 à Asnières) et Chiquita, vaudeville (4 février 1895 aux Nouveautés, 117 représentations)

Une personnalité marquante

Arrivé assez tôt de son Nantes natal, Gaston Serpette ne tarda pas à se faire une place dans la capitale tout en ayant un attachement particulier pour l’Angleterre.

Une vie mondaine
Si le musicien Gaston Serpette est aimé pour son talent, l’homme est également estimé pour sa grande courtoisie bien que d’un aspect assez froid. L’oeil vif et la moustache conquérante, c’est une personnalité remarquée du Tout-Paris artistique et des salons mondains où il obtient de brillants succès. Doué d’une verve extraordinaire et célèbre pour la finesse de ses réparties, le librettiste Albert Vanloo le considérait comme « le plus fantaisiste des Parisiens et le plus Parisien des fantaisistes. »
Ses qualités de musicien en font un accompagnateur de premier ordre et l’amènent à collaborer comme critique musical à diverses revues dont Le Journal de Paris ou le Gil Blas pour lequel il couvre la création du Pelléas et Mélisande de Debussy en 1902.

Un pied-à-terre à Londres
Attiré par la vie et l’élégance anglaise, il fait de fréquents voyages à Londres, notamment en 1878, lorsqu’il participe, mais uniquement pour l’acte 2, à la composition de l’opéra-féerie en 4 actes, Rothomago, co-écrit avec Solomon, Bucalossi et Jacobi. Il y séjournera même quelques années quand il sera invité, comme chef d’orchestre, à conduire les ballets à la réouverture de l’ancien Royal English Opera ; on le voit également au Palace Theatre of Varieties en 1892 ainsi que la saison suivante.
Quelques unes de ses opérettes sont données outre-Manche. La Branche cassée, adaptée très librement pour l’Opéra-Comique de Londres par Richard D’Oyly Carte, y remporte un certain succès en octobre 1874, (mais à cause des nombreux ajouts à la partition, à peine la moitié des numéros relève de la plume du compositeur).
Par la suite, jugées trop scabreuses pour le public anglophone, d’autres opérettes connaîtront un échec comme La Petite Muette, Le Carnet du diableou seront simplement interdites. Pour éviter ces inconvénients, Serpette composa plusieurs ouvrages directement en anglais. Steeple Chase, 1 acte (1883, déjà cité) et Cuvée réservée 1810 (1903) qui est donnée toute une année en province avant de gagner Londres.

Un pied-à-terre en Algérie
Après Londres, Serpette s’installe aux environs d’Alger où il a acheté des vignobles, mais revient régulièrement à Paris pour y créer ses œuvres. Durant l’une de ses traversées, une vague frappant le navire le renverse sur le pont si mal<encont<reusement qu’il se brise la jambe et en gardera une légère claudication.

Les grandes opérettes

FanfrelucheFanfreluche, opéra-comique en 3 actes donné à La Renaissance (16 décembre 1883). Cet ouvrage agréable et bien accueilli est la révision de La Nuit de la Saint-Germain donnée à Bruxelles trois ans plus tôt. Le rôle principal a été retaillé pour Jeanne Granier de façon à mettre en valeur ses multiples talents dans un nouveau rôle « à tiroir » où on la découvre en chanteuse d’opéra qui, pour échapper à la police du Régent dont elle a dédaigné les avances, se fait passer successivement pour sa sœur Fanfreluche, un officier des gardes françaises, une paysanne auvergnate et une jeune espagnole.
La partition, pimpante, réussie, aligne les belles pages : la ronde des enfants, le chœur des jeunes gens, les couplets « Tircis chantait sous la branche », un joli menuet, les couplets « Quand la Fanfreluche est pleine d’appâts » (environ 50 représentations). Serpette compléte cet ouvrage, le 2 février suivant, par un lever de rideau : Mam’zelle Réséda. (14 représentations).

Les trois ouvrages suivants, utilisant les appellations d’opérette féerique ou fantastique, sont donnés aux Nouveautés.

Le Château de Tire-Larigot, le 30 octobre 1884. Pièce très amusante, appréciée et comportant de nombreux morceaux bien venus dont plusieurs sont bissés. (100 représentations)
Le Petit Chaperon rouge, le 10 octobre 1885. adaptation charmante du conte où le méchant loup, ici un beau jeune homme, Narcisse, ne réussit pas à séduire la pure Denisette avant de l’épouser.
Adam et Eve, le 6 octobre 1886. Un ouvrage complexe dans lequel le bien et le mal sont dépeints à travers les siècles : d’abord dans le jardin d’Eden, puis dans la Rome antique, en Espagne sous la Renaissance et à l’époque moderne sur les bords de la Seine. Partition assez inégale (63 représentations).
La Gamine de Paris,3 actes joués aux Bouffes-Parisiens le 30 mars 1887. Une bonne partition défendue par Marguerite Ugalde et Mily-Meyer dont le duo de « l’engueulade » est trissé chaque soir (65 représentations).
Passons sur l’échec de La Lycéenne (3 décembre 1887) pour nous arrêter sur l’ouvrage suivant écrit en collaboration.

Cendrillonnette, 4 actes de Paul Ferrier mis en musique avec Victor Roger (Bouffes-Parisiens le 24 janvier 1890). La Cendrillon deCendrillonnette Perrault est devenue une héroïne parisienne du XIXème siècle, la blanchisseuse Zizi, qui, après avoir gagné sa fortune aux courses et au baccarat, tout en restant sage, épouse le coiffeur Paul qui a su émouvoir son cœur. La pièce est franchement amusante, et la musique, alerte et vive, comprend de nombreux couplets dont quelques uns fort bien venus : la jolie romance du baryton, le trio bouffe : « Embrassons-nous et qu’ ça finisse » et l’entracte-gavotte précédant le quatrième acte.
Interprètes principaux : Mmes Mily-Meyer, piquante et pittoresque Zizi, Gilberte, Maurel, et MM. Piccaluga, Dieudonné, Tauffenberger et Jannin. (124 représentations).

La Demoiselle du téléphone, 3 actes donnée aux Nouveautés le 2 mai 1891. Ce vaudeville fait un triomphe mais le livret est si excellent qu’il aurait pu être joué sans la musique (128 représentations.)
La Bonne de chez Duval 3 actes, 6 octobre 1892 aux Nouveautés, remporte un certain succès.

Cousin-Cousine, 3 actes de Maurice Ordonneau et H. Kéroul (le 23 décembre 1893 aux Folies-Dramatiques).
Cousin CousineLe Bel Edgard de Pomerol rencontre par hasard, chez son notaire Maître Patenôtre, une jeune cousine qu’il ne connaît pas, leurs familles respectives étant depuis longtemps brouillées. L’aimable Thérèse, sachant quels préjugés son cousin nourrit contre elle, se présente sous le nom d’une de ses camarades. Le coup de foudre réciproque est immédiat mais le quiproquo durera jusqu’à la fin qui les verra unis dans le mariage. Cette intrigue s’accompagne d’imbroglios inénarrables qui assurent le succès. Ainsi, Maître Patenôtre exerce par ailleurs la fonction de directeur de l’orphéon mais avec une telle ferveur qu’il appelle ses clercs en solfiant, rédige ses affiches en musique et fait chanter en chœur ses actes de vente. Suite à un incendie, les pensionnaires d’un dortoir sont emmenées dans une caserne vide où l’on finit par retrouver tous les personnages, y compris le notaire vêtu d’habits féminins enfilés par erreur dans la hâte.
Le livret est franchement comique, d’une verve extraordinaire et agrémenté d’une partition très bien venue, l’une des meilleures de Serpette, avec des chœurs orphéoniques très habilement traités, des rythmes d’une heureuse franchise, les couplets remarquables du notaires et de jolis duos. La distribution réunit une excellente équipe avec Mlles Vauthier (Thérèse), Deberio, Balthy, MM Guy (le notaire), Perrin (Pomerol)… et réjouira les spectateurs pendant plus d’une centaine de représentations.

Abordons plus rapidement les derniers ouvrages, bien qu’aillant à peu près tous été bien accueillis.

La Dot de Brigitte 3 actes en collaboration avec Victor Roger (Bouffes-Parisiens le 6 mai 1895). Une partition des plus charmantes, renouant avec la tradition de l’ancien opéra-comique, au service d’un amusant petit conte à la Boccace, défendu par d’excellents artistes (73 représentations).
Le Carnet du diable, pièce fantastique en 3 actes (22 octobre 1895 aux Variétés).
Le prince Belphégor, pour avoir trop trompé sa Shakespeare 2femme, Satanilla, a été condamné par Satan à errer pendant un an sur Terre en ayant perdu ses qualités viriles. Un jeune homme, Arsène, malheureux en amour, lui vend pour un an ce qui manque au prince mais le regrette rapidement lorsque sa belle consent enfin à l’épouser. Rassurons-nous, tout finit bien. Là encore une belle partition. (99 représentations).
Le Capitole, 3 actes (aux Nouveautés le 5 décembre 1895). Pièce amusante renouant avec l’Antiquité et truffée d’anachronismes dans le style de La Belle Hélène. Partition très réussie (71 représentations).
Le Royaume des femmes, (24 février 1896 à L’Eldorado alors transformé en théâtre). Dans ce monde, les situations, les occupations, les rôles sont inversés entre les hommes et les femmes. (81 représentations).
Le Carillon, opérette-féerie en 4 actes et 7 tableaux (7 novembre 1896 aux Variétés).
Le roi Tournesol n’ayant pas invité son cousin, un sorcier, au mariage de la princesse Emeraude avec le prince Colibri, le sorcier se venge en brisant le carillon indispensable à la cérémonie. Très belle mise en scène mais livret insuffisant pour durer plus de 21 représentations.
Shakespeare, cette opérette bouffe en 3 actes (23 novembre 1899 aux Bouffes-Parisiens), ne met pas en scène le célèbre dramaturge anglais mais un brave et honnête caniche, le propre chien de Serpette, jouant parfaitement son rôle sans se montrer trop cabot !. (64 représentations).

Une fin brutale

Depuis plusieurs années, Serpette, bien que souffrant, continue à travailler grâce au ressort de sa volonté. Il a beaucoup composé, non seulement ses opérettes mais aussi de très nombreuses chansons ou mélodies. On lui doit également un nombre non négligeable de musiques instrumentales dont une parodie : La Marche funèbre sur La Fille de Mme Angot de Charles Lecocq ou une Fantaisie pour orchestre sur les motifs du Sire de Vergy de Claude Terrasse.
C’est d’ailleurs au lendemain de la création de Monsieur de La Palisse, du même Terrasse que Serpette est venu applaudir, le 3 novembre 1904, que notre compositeur s’éteint brutalement chez lui. Le librettiste Paul Ferrier, son voisin, étant venu lui rendre visite, trouve la domestique en pleurs : elle a découvert son maitre étendu sur une chaise longue, mort d’une embolie cardiaque.

Après ses obsèques, célébrées à l’église de la Trinité, qui rassemblent le « tout-Paris, » Gaston Serpette est inhumé au cimetière de Sainte-Marie-sur-Mer. Au moment de son décès il composait une nouvelle opérette en trois actes, Frileuse ou l’Enfant du cocktail, sur un livret de M. Paul Gavault.

D’après un article de Bernard Crétel paru dans « Opérette » n° 192

La troupe de l’ORTF a enregistré diverses sélections d’ouvrages de Serpette : Tige de Lotus, Cendrillonnette, Le Capitole (les trois en 1957), La Demoiselle du téléphone (en 1958) et deux intégrales de Cousin-Cousine (en 1960 et 1965).

— Références
Vous retrouverez Gaston Serpette dans « Opérette » n° 192. Si cet article vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Anciens numéros »

— Œuvres lyriques
Légende : opé = opérette, oc = opéra-comique, ob = opéra-bouffe, p c = pièce comique,  v = vaudeville, opé fant = opérette fantastique, fant = fantaisie, pant = pantomime.
Le chiffre indique le nombre d’actes.

Création Titre Auteurs Nature Lieu de la création
1870
5 avr
Lucrèce Orgeat (peut-être de Frédéric Barbier) ? parodie Paris, Gaulois (Café-concert du)
1874
23 janv
Branche cassée (La) Jaime fils (Adolphe), Noriac (Jules) [=Cairon (C.A.)] opé 3 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1875
28 mai
Manoir de Pic-Tordu (Le) Saint-Albin (Albert de), Mortier (Arnold), Crémieux (Hector Jonathan) oc 3 Paris, Variétés
1876
12 avr
Moulin du Vert-Galant (Le) Grangé (Eugène), Bernard (Victor) ob 3 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1877
7 fév
Poupées parisiennes (Les) [1] Marot (Gaston), Buguet (M.) p c 4 Paris, Taitbout
1877
3 oct
Petite muette (La) Ferrier (Paul) opé 3 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1878
15 mai
Chat Botté (Le) [2] Tréfeu (Etienne), Blum (Ernest) féerie 3 Paris, Gaîté (r. D.Papin)
1879
22 déc
Rothomago [3] Farnie (Henry Brougham) féérie Angleterre, Londres, Alhambra
1880
20 mars
Nuit de la Saint-Germain (La) Burani (Paul), Hirsch (Gaston), Saint-Arroman (Raoul de) opé 3 Bruxelles, Fantaisies-Parisiennes
Paris 1883 [Fanfreluche]
1882
5 avr
Madame le diable [ou :  Madame Satan] Meilhac (Henri), Mortier (Arnold) féerie 4 Paris, Renaissance
1882
25 août
Princesse (La) Toché (Raoul) opé 1 Trouville, Casino
Paris 1882
1882
22 oct
Princesse (La) Toché (Raoul) opé 1 Paris, Variétés
C: Trouville 1882
1883
17 mai
Tige de lotus Toché (Raoul) oc 1 Paris, salon particulier Contrexeville, le 26 juil 1883
1883
5 juil
Steeple-Chase (Le) Decourcelle (Pierre) opé 1 Londres, chez Ferdinand de Rothschild
1883
17 août
Insomnie Mayrena, Cohen (Félix) opé 1 Trouville, Casino
1883
16 déc
Fanfreluche Burani (Paul), Hirsch (Gaston), Saint-Arroman (Raoul de) opé 3 Paris, Renaissance
C: Bruxelles 1880 [La Nuit de la Saint-Germain]
1884
2 fév
Mam’zelle Réséda Prével (Jules) opé 1 Paris, Renaissance
1884
30 oct
Château de Tire-Larigot (Le) Blum (Ernest), Toché (Raoul) opé 3 Paris, Nouveautés
1885
10 oct
Petit chaperon rouge (Le) Blum (Ernest), Toché (Raoul) opé 3 Paris, Nouveautés
1886
1° sept
Singe d’une nuit d’été (Le) Noël (Edouard) opé 1 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1886
6 oct
Adam et Eve Blum (Ernest), Toché (Raoul) opé fant 4 Paris, Nouveautés
1887
30 mars
Gamine de Paris (La) Leterrier (Eugène), Vanloo (Albert) opé 3 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1887
23 déc
Lycéenne (La) Feydeau (Georges) v opé 3 Paris, Nouveautés
1890
24 janv
Cendrillonnette [4] Ferrier (Paul) opé 4 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1891
2 mai
Demoiselle du téléphone (La) Mars (Antony), Desvallières (Maurice) v 3 Paris, Nouveautés
1892
2 mai
Mé-Na-Ka Ferrier (Paul) opé 1 Paris, Nouveautés
1892
6 oct
Bonne de chez Duval (La) Raymond (Hippolyte) v opé 3 Paris, Nouveautés
1893
23 déc
Cousin-Cousine Ordonneau (Maurice), Kéroul (Henri) opé 3 Paris, Folies-Dramatiques (r. de Bondy)
1895
4 fév
Chiquita Clairville fils (Charles) v 1 Paris, Nouveautés
1895
6 mai
Dot de Brigitte (La) [4] Ferrier (Paul), Mars (Antony) opé 3 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1895
23 oct
Carnet du diable (Le) Ferrier (Paul), Blum (Ernest) opé 3 Paris, Variétés
1895
5 déc
Capitole (Le) Ferrier (Paul), Clairville fils (Charles) ob 3 Paris, Nouveautés
1896
6 fév
Tourte (La) Bilhaud (Paul) opé 1 Asnières
1896
24 fév
Royaume des femmes (Le) Ferrier (Paul), Blum (Ernest) opé 3 Paris, Eldorado
1896
7 nov
Carillon (Le) Ferrier (Paul), Blum (Ernest) féerie opé 4 Paris, Variétés
1896 Royaume des écumes (Le) [5] Chivot (Henri), Rolle (G.), Gascogne (J.) opé ?
1897
18 sept
Foyer de la danse (Le) Ferrier (Paul), Blum (Ernest) pant 1 Paris, Variétés
1898
3 juin
Tour du bois (Le) [6] Oudot (Jules), Gorsse (Henri de) fant 2 Paris, Variétés
1899
23 nov
Shakespeare! Gavault (Paul), Flers (Paul Louis) opé 3 Paris, Bouffes-Parisiens (Choiseul)
1903 Amorelle 1810 [ou :  Cuvée réservée 1810] White (Barton), Boyd-Jones (Ernest) oc Angleterre, Londres, Comedy
– – – Frileuse, ou l’Enfant du cocktail ? ? non représenté


[1] avec Delibes (Léo), Costé (Jules)
[2] avec Bourdeau (Emile), Coedès (Auguste)
[3] avec Jacobi (George), Solomon (Edward), Bucalossi (Procida)
[4] avec Roger (Victor)
[5] avec Lacôme (Paul)
[6] ou Varney (Louis) ?

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