Douchka

Georges Garvarentz (1936-1993)

 

Vienne Chante et Danse aura été le dernier succès d’Henri Varna, directeur du théâtre Mogador, disparu le 10 avril 1969. Noël Marcellin, son ami et successeur, confie aux productions Gilbert Caucanas le soin de monter les premiers spectacles de sa direction avec le souci de poursuivre l’œuvre du magicien Henri Varna. Le 31 octobre 1969, Tino Rossi fait sa rentrée parisienne dans Le Marchand de soleil, musique d’Henri Betti, Jean-Pierre Landreau et Laurent Rossi. Ce marchand-là se joue sept petits mois et, fait nouveau qui se reproduira ensuite régulièrement, le théâtre prend de longues vacances (10 mai-4 septembre 1970). Le théâtre accueille alors pour cent représentations Viva Napoli ! avec Rudy Hirigoyen, opérette de Lopez créée à Lille l’année précédente. En décembre une reprise de Rose-Marie est donnée avec de nouveaux venus Bernard Sinclair, Angélina Cristi et la danseuse Barbara Doumer. L’ouvrage se joue jusqu’au 12 septembre 1971.

Noël Marcellin confie les destinées du théâtre à Hélène Martini ; la nouvelle directrice tente de renouveler le répertoire en montant une comédie musicale qui fait appel à de prestigieux noms : entre autres, Claude Bolling pour la musique, Françoise Dorin pour le livret, Jacques Charon pour la mise en scène et le tandem Georges Guétary – Jean Richard qui a fait ses preuves à deux reprises au Châtelet. Monsieur Pompadour, qui ne manque pas de qualités et d’originalité, se joue du 8 décembre 1971 au 29 août 1972. Durée honorable, mais inférieure aux attentes de tous les talents qui s’étaient unis pour monter et interpréter ce spectacle. Un mois plus tard, Annie Cordy assure, jusqu’en avril 1973, la création parisienne de Hello Dolly !

Puis, le 2 octobre 1973, Marcel Merkès et Paulette Merval sont de retour dans le théâtre de leurs succès pour leur dernière création : Douchka. Georges Garvarentz en a écrit la musique, Charles Aznavour les lyrics et Yves Jamiaque le livret. Douchka se joue à Mogador jusqu’au 31 août 1974 puis part en tournée pendant deux ans. L’ouvrage privilégie la partition, riche et variée (les ballets en particulier étaient remarquables), au préjudice du livret, qui a été édulcoré au cours des répétitions pour maintenir la durée de la représentation dans les normes habituelles.
De cette période de l’après Varna, Douchka est l’ouvrage qui est resté à l’affiche le plus longtemps à Mogador. Mais il y avait tout de même quelque chose de changé : l’époque des longues séries était révolue.

— L’argument

Vers 1900, pendant l’entente cordiale franco-russe. Douchka, jeune bourgeoise russe, rencontre à Moscou Armand de Talcy, officier de la flotte française. Celui-ci tombe éperdument amoureux de la jeune femme. Un autre homme l’aime : Alexis, attaché de corps du Tzar. Ayant dépossédé le père de Douchka, il lui propose de lui restituer ses biens si elle accepte de l’épouser. Elle refuse. Armand provoque Alexis en duel. Ce dernier, blessé, attend le départ d’Armand qui doit rentrer en France, pour expulser Douchka de ses terres. Elle s’enfuit chercher protection chez les nomades.

Quelques mois plus tard, Douchka se rend à Paris pour voir son frère. Elle y retrouve Armand, toujours épris d’elle, au cours d’un bal à l’Ambassade. Mais un homme l’a précédée : Alexis, qui la menace d’exiler son frère en Russie si elle ne l’épouse pas. Douchka accepte le marché. Mais Armand déjoue les intrigues d’Alexis et le fait arrêter. Douchka est libre de l’aimer…

La partition

« Quand vient l’amour » (Douchka) ; « J’ai le cœur beaucoup trop » (Armand) ; « Le rouet du temps » (Douchka) ; « Ferdinand y veut pas » (Ferdinand, Palacha) ; « Le Français » (Douchka, Armand ; « Douchka » (Armand) ; « Je te raconterai Paris » (Armand et Douchka) ; « La Volnitza » (le pope) ; « Mon amour, on se retrouvera » (Armand et Douchka) ; « Paris, Paris, Paris » (Douchka) ; « Elle » (Armand) ; « Sur la butte » (Douchka) ; « Je n’ai plus 15 ans » (Armand et Douchka) ; Final

Fiche technique

Douchka
Comédie opérette à grand spectacle en 2 actes, livret de Yves Jamiaque, lyrics de Charles Aznavour, musique de Georges Garvarentz, orchestration de Mario Bua et Jacques Hélison ; mise en scène de Jacques Charon (assistant Maurice Ducasse) ; chorégraphie de Jeanne Wakhevitch. Création à Paris, théâtre Mogador, le 2 octobre 1973. avec :
Paulette Merval (Douchka), Lucette Raillat (Palacha), Marcel Merkès (Armand), Jacques Ferrière (Ferdinand), Jacques Harden (Alexis), Gérard Chapuis (le pope), Jean-Claude Barbier (le gouverneur Pierre). Direction musicale, François Rauber.
Editions Chappell / Editions musicales Djanik

Discographie

Sélection

Paulette Merval, Marcel Merkès. Orch. Mario Bua
1 disque CBS 65 854 33T 30cm. Repris en CD (2001) sous la référence Sony SMM 501710 2

Références

Vous retrouverez Douchka dans « Opérette » n° 99, 106 & 164. Si l’un de ces articles vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Revue “Opérette” »

Dernière modification: 27/02/2024

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