Croquefer

Jacques Offenbach (1819-1880)

 

Le 12 février 1857, Offenbach fait représenter dans son théâtre des Bouffes-Parisiens (salle Choiseul) un nouvel opéra bouffe en 1 acte : Croquefer ou  Le dernier des paladins. La pièce fut interdite la veille de la première car elle comportait 5 personnages au lieu de 4 autorisés. Malgré les démarches, Dame Censure ne cèda pas. Les auteurs ont alors une idée ingénieuse. Ils imaginent que l’un des personnages (Mousse-à-Mort) avait eu la langue coupée dans un combat contre les Sarazins. Les phrases qu’il devait prononcer étaient inscrites sur des panneaux qui étaient lus par les spectateurs le moment venu. Dans la partition, Offenbach remplaça le texte par des aboiements.
Les auteurs se mirent ainsi les rieurs de leur côté et la Censure donna son accord.

L’argument

Le « dernier des paladins », Croquefer, est en lutte depuis 23 ans avec Mousse-à-Mort ; mais, ruiné totalement, il serait disposé à accepter une paix peu glorieuse, n’était son écuyer Boutefeu, plus soucieux de l’honneur de son maître lui-même. Or Croquefer a capturé Fleur-de-Soufre, la fille de Mousse-à-Mort qui aime le neveu de Croquefer, Ramasse-ta-Tête, et est aimée de lui. Une trêve étant intervenue, chacune des parties de ce conflit fait boire à l’autre, dans un vin d’honneur, un « poison des Borgia » fatal, qui n’est en réalité qu’un violent purgatif. Dès la reprise des hostilités, menées par une armée de cuisinières muettes et de personnages en bois et en carton, la médecine fait son œuvre et chacun court… s’isoler. Mais voilà qu’une lettre arrive : nous apprenons que les auteurs de Croquefer viennent d’être enfermés à l’asile d’aliénés de Charenton ! 

Résumé extrait d’un article publié dans la revue « Opérette » n°113 et signé Robert Pourvoyeur.

La partition

Ouverture ; Ballade « Mon château qu’il était chic » (Croquefer) ; « Oui, c’est moi » (Ramasse-ta-Tête, Croquefer, Boutefeu) ; Ensemble « Comment c’est vous, un gentilhomme ? » ; Galop « Entends-tu le grelot ? » ; Chanson à boire « A vos santés, je bois » ; Quintette « O Ciel, grand Dieu » ; Final « O vous qui m’écoutez ! »

Fiche technique

Croquefer, ou Le dernier des paladins
Opéra bouffe en 1 acte de Adolphe Jaime fils et Etienne Tréfeu, musique de Jacques Offenbach. Création à Paris, théâtre des Bouffes-Parisiens le 12 février 1857. Avec :
Mlle Mareschal (Fleur-de-Soufre), Pradeau (Croquefer), Léonce (Boutefeu), Michel (Mousse-à-Mort), Tayau (Ramasse-ta-Tête)
Editions Heugel

Discographie

Intégrales

Chantal Reyjal, Jean Kriff, Jean de Beer, Régis Willem, Gérard Chapuis. Orch. Louis-Vincent Bruère
Bourg BG 2004 (1 V) ou Bourg BGC 9 (1 CD) (+ Les Deux Aveugles + Le Violoneux)

Claudine Granger, Bernard Sinclair, Albert Voli, Jacques Legrand, Yerry Mertz. Orch. Alfred Walter
TLP 95004 (1 V) ou TLP C35004 (1 CD)

Sélection

Claudine Granger, Bernard Sinclair, Albert Voli, Jacques Legrand, Yerry Mertz. Orch. Alfred Walter
Sélection du Reader’s Digest CD 3159.14 (réédition 33 t Musicaloper) (3 CD) (+ La Fille du Tambour Major [Offenbach] + Le Petit Duc [Lecocq] + La Cocarde de Mimi Pinson [Goublier] + divers)

Références

Vous retrouverez Croquefer dans « Opérette » n° 41, 60, 113, 166 & 186. Si l’un de ces articles vous intéresse, vous pouvez le consulter en allant sur notre page « Revue “Opérette” »

Dernière modification: 27/02/2024

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