Quoi de plus festif que de terminer l’année en compagnie du « Roi du Second Empire » ?
C’est la proposition qui nous est faite par le Théâtre de Poche qui reprend Offenbach et les Trois Empereur toutes les fins de semaine pour notre plus grand plaisir. Nous retrouvons le trio gagnant composé par la soprano Pauline Courtin, Christophe Barbier (auteur et metteur en scène) campant un Offenbach plus vrai que nature, accompagnés au piano par Vadim Sher.
Ces derniers nous avaient déjà régalés cet automne avec un spectacle consacré au journal de bord rédigé par Victor Hugo et intitulé Choses vues et chantées.
De quoi s’agit-il aujourd’hui ?
En 1867, alors que l’Exposition universelle bat son plein, Jacques Offenbach est convoqué au Café Anglais par le Ministre de l’intérieur qui lui demande de se produire devant trois empereurs pour leur interpréter les meilleurs morceaux de ses principales œuvres. Il fait appel pour cela à sa muse, la grande Hortense Schneider, qui leur offre (et à nous) un florilège d’airs célèbres qui ont fait sa gloire. Et ce sera sans compter sur la présence d’un mystérieux pianiste cherchant à percer les secrets du génie musical du Maître !

C’est un véritable tour de chant qui, au fil de la vie du compositeur, nous promène d’Orphée aux Enfers à La Grande Duchesse de Gérolstein, en passant par La Belle Hélène et La Vie parisienne. Il nous permet d’apprécier les jolies couleurs de la voix de Pauline Courtin, somptueusement parée d’une élégante robe de soirée rouge.
Plus de vingt airs sont ainsi interprétés, magnifiquement accompagnés par Vadim Sher au piano, qui, de plus, se révèle tout autant fin comédien. Les impromptus drôles et incisifs de Christophe Barbier complètent cette soirée musicale et théâtrale de haute voltige, comblant non seulement les amateurs d’opéra-bouffe mais aussi les curieux avides d’anecdotes disons…pseudo historiques ! Qu’importe, le plaisir est total et le remède anti-déprime fonctionne parfaitement grâce à la musique de maître Jacques qui traverse allégrement les époques, indifférente aux modes…
À déguster de toute évidence sans modération ! Courez vers le salon chaleureux du Poche, (75 Bd du Montparnasse, 6e) qui vous accueillera jusqu’au 11 janvier.
Philippe Pocidalo
5 décembre 202

