Andalousie à Marseille
dimanche 30 novembre 2025

Andalousie à Marseille

Jérémy Duffau  (photo M. C.)

Après La Belle de Cadix (1945), deuxième grand succès musical en octobre 1947, pour le duo gagnant Lopez-Mariano, avec Andalousie dont la partition est selon de nombreux spécialistes la plus accomplie car vocalement la plus exigeante. Le livret, écrit par Albert Willemetz en collaboration avec Raymond Vincy, met en scène une galerie de personnages pittoresques auxquels seul le genre de l’opérette peut nous faire croire.

Les protagonistes, déchirés puis réunis pour un happy end, ne font pas exception à la règle. Nous voyageons de Grenade à Caracas pour terminer à la feria de Séville, en compagnie d’un séduisant toréador poursuivi par une volcanique diva, d’une jeune amoureuse pas si naïve que cela et, bien sûr, par un couple de fantaisistes, éléments indispensables au spectacle.

Andalousie 2
(photo M. C.)

Carole Clin, qui avait monté Andalousie à l’opéra de Nice en 2021, n’a rien perdu de son adresse ni de son expérience pour rafraîchir l’ouvrage tout en le respectant scrupuleusement.
Nous retrouvons avec plaisir le ténor Jérémy Duffau dont la voix, au fil des années, prend de jolies couleurs ; toujours convaincant par la justesse de son jeu, il illumine la scène par son indéniable charisme.
Face à lui, la soprano Julia Knecht, que l’on n’attendait pas forcément dans l’emploi de Dolorès, nous séduit par sa solide expérience de la scène lyrique ; tous deux forment un couple crédible qui a emporté l’adhésion du public.
Laurence Janot se révèle toujours parfaite dans les emplois de femme fatale : elle est tout simplement impériale, alliant grâce et séduction.

Andalousie 3
(photo M. C.)

Julie Morgane, irrésistible comme à l’accoutumée en Pilar, forme avec le comédien Nicolas Soulié une paire de joyeux compères. Ils s’amusent et nous amusent tout autant ; quant à la délicieuse Perrine Cabassud, elle apporte sa touche de cocasserie au personnage de Greta.
La Dona Victoria de la pétulante Anny Vogel (rôle qu’elle connaît bien, nous comble toujours autant par son talent de comédienne, tout comme Sébastien Lemoine (Valiente) qui, de rôle en rôle, offre l’étendue de la palette de ses divers talents.

Voilà donc un plateau artistique homogène, auréolé par les artistes de l’Orchestre et du Chœur de l’Opéra de Marseille qui nous ont offert, eux aussi, de jolis moments.
Cerise sur le gâteau : les chorégraphies endiablées de Felipe Calvarro et de ses danseuses dont les brillants numéros de flamenco ont véritablement mis le feu à la salle !

Andalousie 4
(photo M. C.)

À la direction musicale, Didier Benetti a contribué à faire de cette représentation un moment festif qui, par les temps actuels, met du baume au cœur.

Philippe Pocidalo
30 novembre 2025

Andalousie (Francis Lopez)

Direction musicale : Didier Benetti – Mise en scène : Carole Clin – Chorégraphie : Felipe Calvarro – Décors Ateliers Sud Side – Costumes Opéra de Marseille – Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille, Chef de Chœur Florent Mayet – Pianiste répétiteur Astrid Marc.

Distribution :
Julia Knecht (Dolorès) – Laurence Janot (Fanny Miller) – Julie Morgane (Pilar) – Anny Vogel (Dona Victoria) – Perrine Cabassud (Greta) – Christine Tumbarello (La Gitane)

Jérémy Duffau (Juanito) – Sébastien Lemoine (Valiente) – Nicolas Soulié (Pepe) – Damien Barra (Sereno) – Jean-Luc Épitalon (Le commissaire / L’aubergiste) – Didier Clusel (Baedeker) – Cédric Brignone (Caracho) – Rémi Chiorboli (1er Consommateur / 1er alguazil) – Jean-Michel Muscat (2ème Consommateur / 2ème alguazil)

Danseuses : Annabelle Richefeu, Sophia Alilat, Lorena Debray, Sabrina Llanos.

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